top of page

Metteurs en scène

Éric Perez

Direction Musicale

Gaspard Brécourt
Collaborateur mise en scène
Yassine Benameur

Costumes David Belugou
Scénographie Frank Aracil
Lumières Joël Fabing
Cheffe de chœur Valérie Esparre
Pianiste Laura Nicogossian


Avec :
Judith Fa Suzanne,
Charlotte Despaux La Comtesse,
Jean-Gabriel Saint-Martin Figaro,
Anas Séguin Le Comte,
Estelle Mazzillo Chérubin,
Maela Vergnes Marcelline,
Matthieu Toulouse Bartolo,
Alfred Bironien Basile,
Clémence GarciaAgathe Petitjean Barberine,
Yassine Benameur Antonio.


Choeur Opéra des Landes
Orchestre Opéra des Landes

Livret Italien de Lorenzo Da Ponte

Textes en français de Beaumarchais

​

Cette nouvelle interprétation des « Noces de Figaro » met en avant de jeunes chanteurs professionnels, sous la direction d'Éric Perez. L'opéra explore les thèmes de la liberté, du désir et des rapports de pouvoir à travers une « folle journée ». La mise en scène s'attarde sur la transition entre un espace ouvert et l'intimité d'une chambre, symbolisant l'évolution des relations humaines. Chérubin incarne la transgression et la liberté, contrastant avec les restrictions sociales qui émergent. L'œuvre révèle les aspects sombres de la nature humaine, tels que le mensonge et l'abus de pouvoir. Malgré cette exploration des ombres, la musique de Mozart et le texte de Beaumarchais transmettent une joie et une énergie jubilatoires. L'ouverture de l'opéra donne le ton à un tourbillon émotionnel, reflétant la complexité des relations humaines. La mise en scène souligne la pertinence contemporaine de l'œuvre, malgré son contexte historique. Elle célèbre la puissance « subversive » de la musique et du théâtre, capables de révéler les vérités cachées.

​

Note de mise en scène

Cinque…dieci…venti…trenta…trentasei…quarantatre… Les premières paroles de l’opéra …  Figaro mesure la nouvelle chambre et dessine une nouvelle géographie des lieux. Où mettre le lit ? Est-ce le début d’une nouvelle vie ? L’espace est encore vide, très ouvert, c’est une nouvelle installation, des malles, des valises, des vêtements éparpillés. Tout va changer, on prend les mesures d’un monde nouveau, d’un nouvel espace de vie, vie privée à l’abri des regards. Les cloisons sont encore mobiles, elles vont petit à petit se fixer pour donner naissance à l’intimité de la chambre, à l’espace restreint du prochain siècle, le siècle de la pudeur, des interdits, des frustrations et de la bienséance sociale. Dans cette folle journée, tout va se figer. Les rapports entre les êtres vont se durcir… La liberté appartient encore à ce jeune adolescent, Chérubin, vibrant de désir. Lui seul, par son audace, saura franchir ces nouvelles limites qui commencent à se dessiner avec force. Il peut se travestir, changer de genre, courtiser la maitresse ou la servante, il n’a pas envie de faire la guerre mais l’amour, il a encore le pouvoir de transgresser, il incarne cette jouissance, cette liberté, cette ouverture, que l’on a encore bien du mal à accepter et à concrétiser de nos jours, dans ce début de XXIème siècle régressif si loin de la fête des sens et du plaisir que Mozart voulait, par sa musique, célébrer.

L’ouverture donne le ton à l’ensemble de l’ouvrage, elle provoque un rythme cardiaque accéléré, une formidable énergie, c’est un véritable tourbillon qui sera celui de cette « Folle Journée » . Sous une apparente légèreté, il est question de désir, d’amour blessé, de douleur, de possession, de soumission de classe et de sexe, de mensonge, d’abus de pouvoir, en résumé : une exploration très inquiétante de l’ombre humaine.
Et pourtant quelle joie, quelle jubilation quelle force, quel désir d’élévation nous transmet cette œuvre qui synthétise toute la puissance « subversive » de la musique de Mozart et du texte de Beaumarchais.

Éric Perez

bottom of page