
Un dialogue interculturel entre la musique classique et le Jazz

Le projet - Olivier Desbordes
Le temps que l’on sent s’écouler la nuit sur une terrasse de Marrakech quand on entend les incessantes histoires des conteurs de la place Jemaa el Fna répétées sans fin, de père en fils, du matin au soir, d’aujourd’hui à demain… Toujours cette même histoire de cet homme séduit par cette femme andalouse et libre…
C’est ce temps qui nous a permis de trouver le ton de cette Carmen et de comprendre que ce qu’il fallait garder dans Bizet : une musique dégagée de toute emphase. La musique orientale est une mélopée dont on ne connaît pas la fin, elle suit les désirs… C’est de cette manière que nous allons tenter de retrouver ce récit, en changeant parfois même la manière de chanter.
La fidélité à Bizet est en fait la fidélité aux artistes, c’est-à-dire la liberté. Bizet nous a fait rencontrer d’autres hommes, Mérimée nous a appris la curiosité, la musique andalouse et les artistes nous donnent envie de rêver cette histoire, d’en faire un conte de l’amour et de la liberté.
Olivier Desbordes
Le décor - Patrice Gouron
Au centre, un lieu, le lieu du jeu, la place où tout se passe et où tout passe, les jours, les guerres, la nuit, les ombres... Un lieu de vie où se joue toute la vie jusqu’à la mort...
Un lieu de fête, un lieu où l’on raconte, en fin de compte un lieu de tradition orale...
Autour, les artistes, les musiciens, le public, les hommes et femmes témoins éternels du temps des tragédies, des drames et des contes.
Comme aux jeux du cirque, nous allons entrer dans le cercle magique de la vie et de la mort.
Cette corrida est la corrida de la liberté sur la place publique, et de sa mise à mort !
Patrice Gouron