L’art lyrique s'est invité au lycée Tazieff
Pilotée par le Rectorat de Bordeaux, une résidence de l’Opéra des Landes a pris ses quartiers au Lycée Haroun Tazieff de Saint-Paul lès Dax durant l’année scolaire. Depuis le 13 octobre, des élèves de première scolarisés en arts appliqués et économie sociale ont bénéficié d’une sensibilisation à l’art lyrique et participé activement à son expression. Le directeur artistique a proposé une approche autour du célèbre opéra de Mozart, Les Noces de Figaro. Plusieurs « acteurs » de l’Opéra des Landes sont intervenus à tour de rôle. En collaboration avec Emmanuelle Labeyrie, Mathilde Huici, professeurs de lettres, Isabelle Faytout, professeur en économie sociale, Barbara Noé Loutoby, enseignante en arts appliqués, Emmanuelle Da Rosa du CDI, l’équipe a peaufiné un programme s’échelonnant sur plusieurs mois. Avec Olivier Tousis et Christof T’Siolle, les lycéens ont découvert la dramaturgie. De Beaumarchais, auteur de la comédie du Mariage de Figaro - une habile composition qui soulevait déjà à cette époque les questions de privilèges et d’inégalités sociales…, à Mozart qui composa l’opéra Les Noces de Figaro : passer d’une pièce compliquée…, sociétalement à l’opéra du Maître de Salzbourg qui en fit une narration lumineuse créée à Vienne. Cette réflexion est passée par la scénographie, le jeu des lumières de l’éclairagiste Fred Warmulla, la découverte de la voix avec la soprano Maela Vergnes… Caroline Dubois, spécialiste de musicothérapie. Sohuta, costumière du festival 2018 a témoigné avec passion de son expérience en la matière, tandis que la présidente de l’APALA (association de l’art lyrique en Aquitaine), Myriam Gaudin, dévoilait les coulisses d’une compagnie d’opéra. L’objectif était de faire chanter tous ces jeunes, original certes, mais tout de même pas une sinécure. Cela dit les élèves ont beaucoup travaillé, répété moult fois un extrait de l’acte 1 du chœur des Noces de Figaro. La présentation de résidence a témoigné du travail accompli, de la gent féminine en particulier. Accompagnés au piano par Laura Nicogossian, les jeunes ont offert quelque chose d’abouti devant le chef d’établissement et l’équipe pédagogique. En parallèle, les lycéens ont laissé parler leur imaginaire pour la confection d’affiches de l’opéra et autres créations plutôt réussies : on a apprécié la recherche, la réflexion, voire la maturité d’un vécu, sur la déchirure ou la souffrance exprimée simplement, par une toile déchirée et recousue, ou le triangle amoureux et ses multiples connexions… Une belle résidence dont il faut retenir l’intérêt, l’originalité et la motivation de tous. Isabelle Chambon