Qu'il est loin le temps des Mycéniens...

Par Olivier Tousis

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La Belle Hélène conte les prémices de la guerre de Troie, tels qu’ils sont décrits dans l’Iliade par Homère. A quelques détails près. Les rois de la Grèce, particulièrement Ménélas et Achille sont de tendres crétins, Hélène est une croqueuse d’hommes. La délicatesse de la langue et la finesse de l’humour des librettistes Meilhac et Halévy, la virtuosité dramatique de la musique d’Offenbach transcendent ce qui aurait dû être une grosse farce ridicule en un bijou de grâce, d’humour, de légèreté. Peut-être l’œuvre la plus réussie du genre opéra-bouffe / opérette.

A priori, pas de problème pour la conception scénique d’une telle œuvre. Il suffit de créer une Grèce de fantaisie, avec des clins d’œil appuyés aux nombreux détournements (un temple d’opérette, le Talon d’Achille, les Ajax, la colombe, les jeux d’esprit, le duo d’amour, l’enlèvement final, etc) et le tour est joué.

Une autre solution est de décontextualiser. 

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